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No Man’s Sky : les soleils et l'acier

Space, the final frontier. These are the voyages of the Starship Enterprise. Its five-year mission: to explore strange new worlds, to seek out new life and new civilizations, to boldly go where no man has gone before.


Captain’s Log, Stardate 10082.7. Nous sommes échoués sur une planète du nom de Guyanga Ufim sur le système Lomkompones où l’Entreprise s’est écrasée. Notre mission est d’aller explorer la planète à la recherche de matériaux nécessaires à la reconstruction du vaisseau. Peut-être rencontrerions nous une nouvelle forme de vie qui pourra nous venir en aide.



Si je n’ai découvert qu’une partie infime de l’univers (et donc de No Man’s Sky) pendant mes quelques premières heures passées sur ce jeu, tout semble indiquer que le pari fou lancé par les indépendants Hello Games n’est pas loin d’être relevé. Je n’ai jamais attendu de ce jeu qu’il soit à la hauteur d’un AAA, ni même qu’il révolutionne le monde du jeu vidéo. Mais une chose est sûre, la barre a été placée bien haute pour un producteur indépendant et cela ouvre les portes aux détracteurs et critiques faciles qui iront très vite chercher les imperfections là où leur vaisseau les mènera. Pour ma part, je me satisfais hautement de cet univers de pixels qui se construit derrière mon écran et qui m’offre d’innombrables possibilités pour mettre en forme cet invariable fantasme qu’est le rêve de la conquête spatiale. Aucune limite ne tient mon vaisseau prisonnier tant que je parviens à trouver des ressources. Aucune barrière scientifique ne m’empêche d’explorer à ma guise tant que j’ai la patience de chercher. Toutefois, les risques sont bien représentés et mieux vaut ne pas prendre cela à la légère. On ne sait jamais à quelle forme de vie l’on a à faire et il est toujours possible de se faire attaquer. Il ne faut pas non plus négliger les contraintes physiques qui apparaissent dépendre des planètes, qu’il s’agisse de la température ou de la gravité. Il faut pourtant se risquer dans l’exploration pour pouvoir réparer son vaisseau. Et bien que la recherche fut quelque peu longue pour ma part, elle en valait amplement la peine. En effet, le moment fort du début du jeu a incontestablement été celui où je suis finalement parvenue à réparer mon vaisseau, et que j'ai quitté peu à peu, puis à grande vitesse, l’atmosphère. J’avais tout simplement l’impression de me trouver dans la cabine du F104 de Mishima.


"Le F104 décolla. Son museau se dressa, puis davantage encore. Presque avant de m’en rendre compte, nous percions déjà les premiers nuages. (…) Le fuselage argenté flottait dans la lumière nue, l’avion gardait un superbe équilibre. Il redevint une chambre close, immobile, l’appareil ne se déplaçait pas. Simplement, il était devenu une cabine de forme bizarre flottant inerte dans la haute atmosphère. »

Le Soleil et l’Acier, Mishima


Mais indépendamment des caractéristiques techniques du jeu qui se doivent d’être abordées dans le détail une fois celui-ci suffisamment exploré, interrogeons-nous plutôt - et succinctement - sur ce que No Man’s Sky offre en terme d’expérience de pensée. Son esthétique graphique, son rythme lent et sa musique contemplative, constituent un cadre parfait pour une quête de la vérité. S’il faut découvrir le sens du jeu - peut-être en retrouvant le centre de l’univers - c’est également une façon de s’interroger sur le sens de la vie elle-même et de se mesurer à l’aune de l’immensité et de l’indifférence spatiale. Comme le dirait Marlowe, il ne reste alors plus qu’à prendre sa manette et disloquer aux canons l’armature du ciel.


Myriam Benzarti


En Vitrine
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